« Il existe des choses « en soi »; valeurs absolues qui valent, qui importent, qui s’échangent au-delà des modes, des caprices, parce que leur symbole, leur empreinte, leur forme, sont gravés dans l’âme humaine. Ce n’est pas l’or métal qui vaut ce qu’il vaut comme le croient les imbéciles ou les banquiers centraux, c’est l’empreinte, à ce jour indélébile, de l’or dans l’esprit des hommes. L’or est une forme primaire, un très lointain ancêtre de la forme valeur, de la forme échange. Pas seulement entre les hommes, entre les peuplades, mais aussi avec les dieux. L’or participe au sacré. Il n’y a d’ailleurs pas plus amoureux de l’or que les peuples qui ont souffert de la tyrannie et de la barbarie. Pour toutes ces raisons, et aussi parce que l’or a à voir avec le travail cristallisé, il mobilise nos affects communs inconscients. Il est un symbole de ce qui est désirable, précieux, partout, en tout temps. Un symbole qui a traversé les siècles, un symbole universel qui a à la fois à voir avec la richesse, le sacré, l’échange entre les individus, l’éternité, le divin. L’or réintroduit de l’ordre là où il n’y a que la tyrannie du désordre, les limites là où il n’y a que le délire enfantin du repas gratuit, la valeur du réel là où il n’y a que l’infini de la manipulation des signes et des claviers d’ordinateur. L’or, c’est l’anti-clic absolu ». 1/03/2012