D.A. – Les meilleurs enseignants ce sont peut-être tout simplement les expériences de la vie alliées à certaines rencontres avec des êtres d’exception et une volonté d’avancer, de faire bouger les lignes. Tout ce qui contribue à sortir le monde et l’homme du lisier dans lequel il s’est embourbé est bon à prendre. Dans mon approche plastique, je fais des propositions. Tu fais des propositions aussi en ce sens, je crois.
B.A. – Oui, bien sûr. Nous faisons des propositions et on nous suit ou on ne nous suit pas dans cette exploration d’une nouvelle facture.
Extrait de « Dialogues autour d’un art qui stimule la vie ». Bernard Aubertin/Daniel Allemann
Mon champ de perception du réel et du visible doit sortir du cadre. Il doit dépasser les systèmes de croyances préformatés pour intégrer la mémoire cosmique des émotions de vie. Et si la lumière du noir vient me porter son indicible soutient, l’accès au réel en sera naturellement facilité. 03/10/2015
Qui suis-je ? De quoi s’agit-t-il ? Je ne suis pas un peintre et ceci n’est pas un tableau. Je suis un fabricateur sur lequel se succèdent des couches… de vie. Et ceci est une surfaces sur laquelle se sont succédé des couches… de rouge magenta (389). Parce que la couleur pure sur la couleur pure et comme la conscience pure sur la pensée agissante… Toutes deux irradient l’atmosphère et portent le principe du réel vers l’accomplissement. 5/06/15
Impacts, chocs, cratérisation… la matière exprimerait-t-elle ce que le zombie vivant ne voie, ni n’entend ? Ce tableau impact rot in rot serait-t-il l’expression d’une réalité de laquelle nous nous détournons ? Une chose est sûre… le rouge poursuivra son chemin, sans paresse, sans fatigue, figeant le future dans un instant perpétuel… 26/03/2015
« Enfer chrétien, du feu. Enfer païen, du feu. Enfer mahométan, du feu. Enfer hindou, des flammes. A en croire les religions, Dieu est né rôtisseur » disait le poète. Rouge, jaune, bleu, vert, sont donc les couleurs de l’enfer que nous portons tous, demandent les flammes qui embrasent mon esprit et le feu qui réchauffe mon coeur? Assurément, si je pouvais emporter quelque chose avec moi à ma mort, ce serait… le feu. 22/03/2015
31/01/2015
Le bleu est infini, démesuré, impalpable. Mais dans le présent vital, le bleu décille notre regard. Il nous donne à voir ce que les clous du quotidiens cherchent à cacher. Et alors ? Et alors j’ai pris une plaque de bois, j’y ai planté des clous que j’ai couvert de bleu jusqu’à totale saturation. Et sans m’inquiéter le moins du monde… du résultat. Le noir n’a qu’à bien se tenir. 04/11/2014