« J’envisage ma peinture comme de la matière animée d’un principe de force vitale. Selon ma conception, c’est cette force qui insuffle de la vie à la matière et de la matière à la vie » .8/11/2012
« L’esprit de la couleur pure, c’est la plénitude, c’est une imprégnation totalement réaliste dans l’atmosphère » .25/10/2012
« Le choc, demain, n’existe que pour et à cause de ce qu’il ne peut produire aujourd’hui ». 5/10/2012
« La couleur creuse dans l’atmosphère les sillons de la réalité. Cela peut paraître étrange ou bizarre pour l’œil non averti. Mais pour l’esprit affûté, voir très clairement la pénétration de la couleur dans l’air, c’est spiritualiser la réalité qui l’habite » .18/09/2012
« Il ne suffit pas de les mettre dans des emboîtages en bois ou en plexiglas pour que mes tableaux deviennent ce qu’ils sont. Leur identité dépend de ce qu’ils ont vécu dans leurs chairs picturales, de ce qu’ils ont rencontré dans la trituration de la matière. Ils ne doivent leur réalité qu’à un grand nombre de circonstances, plus ou moins aléatoires, mais toujours animées par l’esprit même de la couleur ». 05/09/2012
« Chaque participant qui pose son regard dans une Artfactbox, prend part à la recherche d’un absolu. Il est dans un champ d’énergie pure qu’il intègre pleinement. Il met ses émotions en mouvement pour faire fonctionner l’œuvre. Quelles que soient les réactions qu’il peut avoir, qu’elles soient physiques ou psychologiques, il devient acteur, il devient œuvre lui-même ». 03/09/2012
« Chaque tableau monochrome contenue dans mes emboîtages présente un potentiel d’énergie plus ou moins grand selon la réalité de son vécu. Gris, il peut sembler faible, tel un homme qui s’est laissé entraîner par la conjoncture de circonstances extérieures tourmentées. Jaune, il peut sembler proprement insolente, voire excitante, tel celui ou celle qui se laisse déborder par une sorte de rage. Bleue, il peut sembler sereine et profonde, tel l’être ayant remplacé l’ambition par le calme désir agissant. Verte, elle peut sembler passive, sans émotion dominante mais épanouie, comme la nature au printemps. Et la liste pourrait s’allonger du noir qui peut sembler comme le néant, du blanc qui peut sembler un souvenir de l’ère glaciaire, ou du rouge qui peut sembler être le parfait symbole du feu intérieur. Mais tout cela n’est pas l’essentiel. L’essentiel est qu’en laissant agir sur soi la couleur seule, chacun peut devenir œuvre lui-même. Ce qui accroît son potentiel d’énergie, lui évitant du coup le tourment des émotions confuses et du mélange des genres ». 28/08/2012
« La couleur seule, c’est l’émotion pure et intemporelle. Même si sous l’émotion de la colère peut se cacher celle de la joie ou celle de la peur, quand la colère est là, elle est seule. Dominante. Il en va de même pour la couleur. Même si le rouge peut cacher du jaune, du blanc, mes monochromes sont l’empreinte de l’état couleur du moment. Même quand j’y ajoute d’autres matières, c’est toujours de l’émotion-couleur dominante dont il s’agit et de ses différentes variantes d’intensité ». 7/08/2012
« Tout est vivant. Tout est relié. Et quand une couleur imprègne l’atmosphère, il y a du spirituel dans l’air pour qui sait sentir la réalité. Car pour se connecter au monde réel, nous avons parfois besoin de médiums. Mes boîtes et mes tableaux, espaces de résiliences, sont des propositions en ce sens. Elles constituent pour moi des points d’ancrage aux besoins de chaque être vivant, pour intégrer un certain degré de foi dans la vie. Sans la religion des hommes » .04/05/2012
« Je communique dans mon travail des choses qui ne m’appartiennent pas, qui sont de la notion d’une quête permanente. La communication qui fait l’objet de la seule expression personnelle ou de ses croyances, est non seulement ennuyeuse, mais parfaitement stérile ». 18/04/2012
« Mon art est une évolution dans un univers inconnu, que seuls celles et ceux qui acceptent de prendre des risques peuvent explorer ». 6/04/2012
« Il existe des choses « en soi »; valeurs absolues qui valent, qui importent, qui s’échangent au-delà des modes, des caprices, parce que leur symbole, leur empreinte, leur forme, sont gravés dans l’âme humaine. Ce n’est pas l’or métal qui vaut ce qu’il vaut comme le croient les imbéciles ou les banquiers centraux, c’est l’empreinte, à ce jour indélébile, de l’or dans l’esprit des hommes. L’or est une forme primaire, un très lointain ancêtre de la forme valeur, de la forme échange. Pas seulement entre les hommes, entre les peuplades, mais aussi avec les dieux. L’or participe au sacré. Il n’y a d’ailleurs pas plus amoureux de l’or que les peuples qui ont souffert de la tyrannie et de la barbarie. Pour toutes ces raisons, et aussi parce que l’or a à voir avec le travail cristallisé, il mobilise nos affects communs inconscients. Il est un symbole de ce qui est désirable, précieux, partout, en tout temps. Un symbole qui a traversé les siècles, un symbole universel qui a à la fois à voir avec la richesse, le sacré, l’échange entre les individus, l’éternité, le divin. L’or réintroduit de l’ordre là où il n’y a que la tyrannie du désordre, les limites là où il n’y a que le délire enfantin du repas gratuit, la valeur du réel là où il n’y a que l’infini de la manipulation des signes et des claviers d’ordinateur. L’or, c’est l’anti-clic absolu ». 1/03/2012