« Si la couleur capte ce qui se passe dans la matière, c’est bien la preuve que l’esprit et la matière sont indivisibles, le réel et l’imaginaire inséparables ». 20/02/2012
« Mes Artfactbox sont comme des puzzles sensoriels qui s’assemblent et se défont en fonction des aléas et des envies. Il y a bien longtemps que je ne distingue plus très bien les émotions, autrement dit l’affectivité, de la raison pure. Et c’est sans doute pour cette raison que mes tableaux monochromes sont souvent des couvertures d’autres monochromes qui ne peuvent se distinguer au premier abord. Certains ont tellement vécu dans leurs chairs picturales, qu’ils cherchent à se protéger par un voile de reflets, souvent illusoires. Fort heureusement, sous le gloss, la réalité reste pleinement présente. Accepter sa présence, savoir la ressentir, c’est souvent plus que la voir. C’est la vivre pleinement ». 9/02/2012
« Il serait outrageux d’influencer l’observateur d’une Structure/Eponge/Cloutée sur ce que représente l’espace qui sépare l’éponge de la tête du clou. Mais ce qui est sûr, c’est qu’une fois qu’il aura une idée de ce que représente cet espace, il aura l’impression de se réveiller d’une longue hibernation ». 10/01/2012
« Le fétichisme marchand est notre quotidien spectacle dominant. Il est temps de brûler les âmes en errance sur le marché narcissique des rencontres factices. Il est temps de tuer la dictature du paraître. Il est temps de laisser la couleur modeste et seule refléter à nouveau l’énergie de la vérité ». 23/12/2011
« Qu’est-ce que la couleur ? Est-elle ce que je vois ou est-elle ce que je ressens ? Pour moi, la couleur est comme un être vivant. Je peux ressentir ses vibrations. Et là, c’est comme ressentir le coeur qui bat au centre du cosmos ».
Georges Perec, partage : « L’espace de vie n’est ni continu, ni infini, ni homogène, ni isotrope. Mais sait-on précisément où il se brise, où il se courbe, où il déconnecte et où il se rassemble ? »
« Le but d’une éponge n’est pas de rester en vie, c’est de faire progresser les vies dans sa vie qui est le but. Et nous autres, humains ?… ».
« La résilience étant la capacité à absorber les perturbations, à se réorganiser et s’adapter dans et autour du changement, la fonction de mes Artfactbox est d’en figer l’esprit et les stigmates ». 10/10/2011
« Mon art est autant celui que j’opère sur moi-même pour sculpter mon destin, que celui que j’opère sur la matière et qui me crée sans doute bien plus que je ne le crée. Les deux totalement unifiés, voilà ce qui fait entrer dans l’atelier de l’invention de soi. J’ai découvert cet atelier au sous-sol de mon subconscient. Au début, j’ai eu peur. Puis je me suis aperçu très vite qu’il y a des portes secrètes derrière lesquelles on peut rencontrer les amis véritables et des réalités qui nous transcendent ». 10/09/2011
« Celui qui brûle de connaître sa vraie nature doit d’abord comprendre qu’il s’identifie par erreur aux objets : «je suis ceci», «je suis cela». Toute identification, tout état, est transitoire, par conséquent sans réalité. Identifier le « je » à ceci ou cela est la racine de l’ignorance. Demandez-vous ce qui est permanent au cours de toutes les phases de la vie. Vous découvrirez que la question : « Qui suis-je ? » n’a pas de réponse. Vous ne pouvez pas expérimenter ce qui est permanent dans une relation sujet/objet comme quelque chose de perceptible. Vous pouvez seulement formuler et expliquer ce que vous n’êtes pas. La continuité que fondamentalement vous êtes ne peut se traduire en mots ou se rationaliser. Être est non-duel, absolue présence sans éclipse, quelles que soient les circonstances. Par notre conditionnement , nous ne sommes pas spontanément ouverts à une expérience libre, non duelle. Cependant, cette expérience nous la faisons constamment sans le savoir, dans l’intervalle entre deux pensées ou entre deux perceptions. Et dans l’état de sommeil profond. Les sensations et les activités mentales de l’état de veille ou de l’état de rêves apparaissent et disparaissent dans la Conscience. Et lorsqu’il n’y a ni jugement critique, ni pensée obsédante, ni idée préconçue, il y a Conscience Pure. Celui qui a atteint sa pleine maturité, qui se connaît sciemment, ne se pliera pas nécessairement aux conventions sociales. Un tel être agira au bon moment, suivant ce que la situation indique, sans que personne ne soit lésé d’une quelconque façon ». 10/07/2011
« Il y a deux choses logiques et rationnelles dans la vie : le hasard et les coïncidences. Pour le hasard, je le laisse organiser. Pour les coïncidences, je m’organise. Et sur le toit de ma chapelle, je danse… ». 16/06/2011
« Le noir est une « non couleur » me disent certains. Ce sont des imbéciles ! Ces mêmes imbéciles pensent que tous les noirs se ressemblent. Je connais un noir qui pense, lui, que tous les imbéciles se ressemblent. Par conséquent, j’épouse le noir et le ciel : ce couvercle noir de la grande marmite où bout l’imperceptible et vaste humanité, disait Baudelaire. Il n’avait pas tort. Qui mieux que le noir reflète toutes les lumières environnantes ? Toutes les couleurs trouvent un accord dans le noir. Toutes les couleurs se trouvent sublimées autour du noir. Ainsi, encore et toujours, ce que nous voyons n’est visible que pour celui et celle qui savent regarder au-delà des apparences ». 30/05/2011