« L’être humain « contemporain » a échangé une partie de ses chances de spiritualité concrète contre une sécurité éphémère. Entièrement soumis à la raison et au plan, il a perdu son authenticité. Il a égaré ses convictions pour ne conserver que des opinions et des préjugés. Il a des règles, des préférences et des aversions mais il est sans volonté. Il est conformiste et tant préoccupé par son image qu’il s’enferme et se rapetisse. Il ne recherche plus le défi, mais la stimulation, l’excitation et l’exaltation. Il aime la réussite mais évite d’affronter les épreuves. Il se méfie et calcule, mais pense peu. Il est souvent sans foi et sans courage, mais rempli d’espoir. Il insiste sur son droit au bonheur mais rejette sa responsabilité dans ses malheurs ». 20/04/2011
« Tout être qui n’accepte pas les conditions de sa résilience vit la vie d’un mort-vivant. La résilience se fait sans actes volontaires, naturellement, sous le terreau des réalités cachées. Elle est le résultat de la synchronicité de l’esprit et du mouvement de la matière. Son expression est une source inépuisable de suggestions. La résilience et la couleur sont l’essence qui fait vivre les fleurs ». 20/11/2010
« La couleur, qui se voit parfaitement le jour, distille ses ondes la nuit. Un être humain, distille inconsciemment des énergies psychiques non visibles et pourtant tout à fait remarquables dans la réalité ». 12/10/2010
« Sans dénier le passé – les vies sous la vie – mes tableaux s’efforcent de montrer comment une série d’événements perturbants peut devenir bel instant. Ici, maintenant et pour toujours ». 30/07/2010
« Si je m’appuie sur le pilier de la monochromie, c’est d’abord et avant tout parce que la couleur pure est spirituelle. Son essence même est spirituelle ». 29/06/2010
« Lorsque les choses tournent rond, que je ressens dans mes veines le sang qui circule avec énergie. Lorsque je réussis à tordre la peinture et à lui donner l’expression de sa divinité, par la recherche et le tâtonnement – parfois mille fois recommencés… lorsque les mots coulent, que les écrits sont limpides, un entourage en ordre d’harmonie… lorsque tout ça arrive, je me sens dans ce que Michel-Ange appelait « la sphèra superiora ». D’où l’utilité de se sentir entouré d’âmes et d’esprits sensibles, en sachant nous protéger du milieu hostile qui nous environne trop, beaucoup trop ». 19/04/2010
« N’importe quel pitoyable moraliste va faire son marché au « hard discount » de la culture. Il ne voit pas la variété dans la profusion des êtres, comme il ne voit pas la couleur seule dans le monde des couleurs environnantes. Tel est son état naturel. Mais les boîtes dans notre cerveau sont toujours modulables. Pour le pitoyable moraliste aussi. Une vie rigide qui devient modulable, c’est comme un mur qui tombe et se met à bouger, à vivre. C’est comme une couleur qui se met à produire de la chaleur dans le coeur de celui qui sait voir ». 10/03/2010
« Les êtres, les arbres, le vent, le soleil, les pierres, etc… possèdent-ils une âme qui, au-delà de la vie, peut agir sur le monde tangible ? J’en partage la conviction. Regardez la vie et ses hasards. Ou du moins, ce que beaucoup appellent « hasards de la vie » et que j’appelle « logique du hasard ». On cherche ce que l’on trouve et l’on trouve souvent ce que l’on veut chercher, de bon comme de mauvais. Consciemment et inconsciemment. Pourquoi le hasard rend-il certains êtres sensibles au risque et d’autres insensibles à lui ? La peur ? Le manque de confiance ? La nécessité de contrôle ? Sans doute un peu des trois. Pourquoi les êtres à la « conscience pauvre » et à l’âme perdue sont-il souvent obligés d’aller consulter, voyante et autre médium. Par nécessité de se rassurer ? Par besoin d’anticiper ce qu’ils ne savent pas prévoir ? Par peur de déceptions à venir ? Sans doute les trois à la fois. Or, l’animiste-activiste (non religieux), lui, n’a point besoin de tout cela; il est l’artisan de son destin. Le voyant de son âme. Le capitaine de sa vie. Il sait voir au-delà des apparences et sait mettre en place les éléments qui éclairent en permanence sa route. Il va parfois jusqu’à lire dans l’esprit de la matière. Pourquoi animiste-activiste et non religieux ? L’animiste religieux est rigide dans ses croyances, ce qui limite ses possibilités. L’animiste tout court entretient des croyances liées à l’animisme mais n’en tire que peu de bénéfices dans sa propre vie. L’animiste activiste (Non/Religieux) et un militant actif, allant jusqu’à braver les lois, religieuses bien évidemment, ou autres, mais toujours respectueux du principe de conscience sensible de l’animisme ». 18/02/2010
« J’ai cessé de vouloir donner un sens à ma vie le jour où j’ai découvert que le sens de ma vie, c’est la vie elle-même. Les circonstances seules, sont ma locomotion ». 28/12/2009
« Le cerveau est « informable » et déformable. Ainsi, s’il était le réceptacle de souvenirs figés qui remonteraient à la surface après avoir été extraits de la « boîte » où ils dormaient, comment, par exemple, reconnaîtrions-nous une personne que nous n’avons plus côtoyée depuis des années ? Sans un cerveau « plastique », à même de remodeler ses connexions en fonction de facteurs environnementaux et contextuels, de « remettre le passé au goût du jour », ce serait impossible. Le cerveau est donc en perpétuel remaniement. D’où nos capacités à remodeler notre perception des événements, notre capacité à transformer le monde qui nous entoure. Encore faut-il en prendre pleinement conscience ».
« La couleur peut exister sans la lumière, mais la lumière n’existe pas sans la couleur. Pour alimenter le terme de mon propos, j’aimerais rappeler l’extrait d’un dialogue du Zohar de la mystique Juive, qui va aider à mettre ma pensée en lumière sans qu’il soit nécessaire d’en ajouter davantage : « Dans la flamme qui s’élève, il y a deux lumières : l’une blanche, éclatante, l’autre, teintée de bleu ou de noir. La lumière blanche est au-dessus et s’élève sans faillir, alors qu’en dessous, la lumière bleue ou noire lui sert de trône. Elles reposent ainsi l’une sur l’autre, chacune enlaçant l’autre, jusqu’à ne devenir qu’une. La lumière sombre teintée de bleu, en dessous, sert de trône à la lumière blanche. Parfois, ce trône d’un noir bleuté devient rouge, sans que la lumière blanche au-dessus ne vacille : elle reste blanche. La bleue, elle, change de couleur : parfois bleue ou noire, parfois rouge ou jaune. Au-dessus, la lumière blanche. En dessous, ce qui l’amorce, la soutient, l’alimente. A chaque instant, elle consume et dévore ce sur quoi elle repose : la lumière bleue consume et dévore tout ce qui se trouve en dessous, tout ce sur quoi elle repose, car c’est dans sa nature de consumer et dévorer. Alors que la lumière blanche qui plane au-dessus ne consume ni ne dévore jamais ». Pour que notre esprit demeure à l’image de la lumière blanche de la flamme, c’est-à-dire doté de cette force vibratoire d’ouverture et de conscience pure, offrons-lui, par le bleu, le noir, le rouge ou toute autre couleur munie d’un champ d’énergie vibratoire, le trône qui dévore et consume tout ce qui se trouve en dessous. Cette approche de la « couleur responsable », parlera et fera naturellement « sens » dans le coeur d’un être sensible, mais elle demeurera incomprise et morte dans le coeur d’un être imbibé d’illusions postmodernes ».
Ce que nous voyons et percevons n’est pas la réalité, mais notre interprétation de la réalité. Tout comme les autres ne nous voient pas tels que nous sommes, mais tels que nous croyons être. Et tout comme le disait Fénelon « Il n’y a pas de plus dangereuse illusion que la notion par laquelle les gens s’imaginent éviter l’illusion ». Et Voltaire d’ajouter « On ne peut vivre dans le monde qu’avec des illusions ». La vie a besoin d’illusions, c’est-à-dire de non-vérités tenues pour des vérités. Par conséquent, je dis que celui et celle qui sait nourrir les illusions est un réaliste.