« Je hais les petites gens. Je ne parle pas des gens modestes. Ceux-là peuvent se révéler grands. Je parle des gens à l’étroitesse de vue, à la conscience ramollie, qui vivent leur vie dans une perpétuelle mesquinerie. Ces gens-là sont comme la peste. Ils sont un fléau pour l’accomplissement de soi. Donnons-leur une couleur pure à voir et ils n’y verront rien. La réalité leur échappe, comme la vie d’ailleurs ».
« La civilisation est sous une cloche en or et en ferraille. La cloche fond de plus en plus. Et l’or tombe sur certains, la ferraille sur d’autres. Ainsi va le monde ».
« La dissonance picturale et musicale d’aujourd’hui n’est rien d’autre que la consonance de demain » disait Arnold Schoenberg. J’ajoute que la dissonance picturale contribue à la connaissance ».
« A force de lutter contre des crises, le cerveau n’est plus le véhicule qui absorbe rêves et intuitions, mais celui de l’avancée aveugle vers un monde crépusculaire dénoué de sens. Un monde qui cannibalise les énergies sensibles. Les couleurs pures qui ont besoin de lumière pour vivre, n’accrochent plus les synapses. Ainsi s’opère la chute dans le gouffre sans fond de l’opacité désespérante, source de médiocrité gluante ».
« Force est de constater que sous la matière, ce qui s’est passé hier est aussi loin que ce qui s’est passé il y a 10 000 ans ».
« Il me fait rire, celui qui prétend vouloir laisser quelque chose derrière lui. Derrière lui. Ce n’est pas de la transmission, ça. C’est de l’égocentrisme. Transmettre vraiment est immatériel, c’est de la pensée, c’est de la conscience, c’est du rêve, c’est de l’énergie intérieure ».
« Si tu ne sais pas me voir tel que je suis – et que tu me vois tel que tu voudrais que je sois – il me reste, soit à m’adapter pour me rapprocher de ta vision, soit à fuir pour t’éviter. C’est selon ce que tu apportes à mon expansion, que je choisirai l’une ou l’autre voie ».
« Les chocs, quels qu’ils soient, sont un appel au changement, à la transformation ».
« Nous sommes par nature dotés d’infinis possibles et nous nous laissons enfermer. Enfermer par les aléas, pour n’être souvent qu’un mouvement/action purement mécanique. Et c’est ainsi que s’évaporent les belles possibilités. L’imagination n’est plus alors le véhicule de la sensibilité, de l’intuition, de l’accès au seul messie qui vaille et qui se trouve en dedans de soi. Elle est celui de la marche forcée, celui des “bouffeurs de subventions”, celui de l’avancée aveugle au sein d’un troupeau dominé par le messianisme extérieur. Il faut revenir de ces perturbations, de ces triturations. Il suffit pour cela de s’imprégner de couleurs pures, comme une éponge. Facile à dire tout ça, tellement plaquer des mots sur l’essentiel est mission impossible. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas la tenter ».