« C’est de la folie que de se vouloir riche et heureux alors que nous sommes mouvement et action permanents. Et donc en constante mutation, plus ou moins riche, plus ou moins heureux, selon les jours, selon les événements, selon les chocs, selon les triturations de nos pensées. Si je suis heureux, je crée. Si je suis malheureux, je crée. Si je suis riche, je crée. Si je suis pauvre, je crée. Voilà qui doit guider ma vie. Voilà ce qui doit orienter mon programme ». 8/11/2013
« Le temps qui passe » tient une bonne place dans la vallée des croyances erronées. Le temps est un peu comme mes tableaux couche-couche. Il ne passe pas. Il s’accumule. Couche après couche. Ainsi, le passé ne disparaît pas. Jamais. Il est toujours là. Sous le présent. Sous la dernière couche « en cours ». 25/10/2013
« Nous ne percevons en général réellement que la partie qui est dans le cadre du visible. Il faut sortir du cadre. Sortir des limitations. Quand je travaille ma peinture hors du cadre, je la sors des limites pour la faire émerger dans la spacialité du réel. C’est un travail de déblaiement pour affaiblir ce que notre intelligence fabricatrice nous fait subir et s’ouvrir ainsi plus spontanément à l’infini. Dilater les limites, c’est contribuer au développement de l’atelier de l’âme. C’est se libérer de l’action mécanique. C’est spiritualiser l’espace ». 15/10/2013
« Il est urgent de réveiller la « méta-conscience ». Quand je dis méta-conscience, je veux parler de la capacité à voir et ressentir le réel qui dépasse l’apparence. Je veux parler de ce qui dirige nos comportements spontanés vers une dynamique d’accomplissement de soi. Je veux parler de l’enracinement de nouvelles intentions vis-à-vis du monde qui nous entoure. Et, j’en suis certain, l’architecture de la valeur couleur peut contribuer grandement à la mise en mouvement de la méta-conscience ». 10/09/2013
« Si nous ne distinguons pas le spirituel qui se trouve dans la couleur, nous sommes comme celui qui ouvre un livre mais qui ne sait pas lire. Il voit des signes sur le papier, mais ne sait les interpréter. Tout au plus peut-il dire qu’il y a du noir sur du blanc. Celui qui ne sait pas distinguer l’aspect spirituel dans la couleur est donc comme un analphabète. Celui qui sait, par contre, déchiffre le réel à travers le cosmos. Notre époque hypermatérialiste n’a-t-elle pas ceci d’étrange : l’homme devient de plus en plus analphabète cosmique alors que de plus en plus il sait (ou croit savoir) lire ? » 6/09/2013
« Je suis un laboureur de peinture et de matières sensibles. Un besogneux qui se bat pour un programme en relation avec un nouveau rapport au monde. Mes travaux allient la notion de concept aux notions de formes, de couleurs et d’indicible. Allier ces notions revient à se libérer de toutes les chimères, de tous les militantismes et de tous les idéaux, pour avoir une prise directe avec le réel, hors de la modernité qui sacrifie la vie au profit de la seule matérialité ». 26/08/2013
« Il y a beaucoup de ressemblance entre les formes archaïques et la réalité qui habitent mes tableaux ». 12/08/2013