Georges Perec, partage : « L’espace de vie n’est ni continu, ni infini, ni homogène, ni isotrope. Mais sait-on précisément où il se brise, où il se courbe, où il déconnecte et où il se rassemble ? »
« Le but d’une éponge n’est pas de rester en vie, c’est de faire progresser les vies dans sa vie qui est le but. Et nous autres, humains ?… ».
« La résilience étant la capacité à absorber les perturbations, à se réorganiser et s’adapter dans et autour du changement, la fonction de mes Artfactbox est d’en figer l’esprit et les stigmates ». 10/10/2011
« Mon art est autant celui que j’opère sur moi-même pour sculpter mon destin, que celui que j’opère sur la matière et qui me crée sans doute bien plus que je ne le crée. Les deux totalement unifiés, voilà ce qui fait entrer dans l’atelier de l’invention de soi. J’ai découvert cet atelier au sous-sol de mon subconscient. Au début, j’ai eu peur. Puis je me suis aperçu très vite qu’il y a des portes secrètes derrière lesquelles on peut rencontrer les amis véritables et des réalités qui nous transcendent ». 10/09/2011
« Celui qui brûle de connaître sa vraie nature doit d’abord comprendre qu’il s’identifie par erreur aux objets : «je suis ceci», «je suis cela». Toute identification, tout état, est transitoire, par conséquent sans réalité. Identifier le « je » à ceci ou cela est la racine de l’ignorance. Demandez-vous ce qui est permanent au cours de toutes les phases de la vie. Vous découvrirez que la question : « Qui suis-je ? » n’a pas de réponse. Vous ne pouvez pas expérimenter ce qui est permanent dans une relation sujet/objet comme quelque chose de perceptible. Vous pouvez seulement formuler et expliquer ce que vous n’êtes pas. La continuité que fondamentalement vous êtes ne peut se traduire en mots ou se rationaliser. Être est non-duel, absolue présence sans éclipse, quelles que soient les circonstances. Par notre conditionnement , nous ne sommes pas spontanément ouverts à une expérience libre, non duelle. Cependant, cette expérience nous la faisons constamment sans le savoir, dans l’intervalle entre deux pensées ou entre deux perceptions. Et dans l’état de sommeil profond. Les sensations et les activités mentales de l’état de veille ou de l’état de rêves apparaissent et disparaissent dans la Conscience. Et lorsqu’il n’y a ni jugement critique, ni pensée obsédante, ni idée préconçue, il y a Conscience Pure. Celui qui a atteint sa pleine maturité, qui se connaît sciemment, ne se pliera pas nécessairement aux conventions sociales. Un tel être agira au bon moment, suivant ce que la situation indique, sans que personne ne soit lésé d’une quelconque façon ». 10/07/2011
« Il y a deux choses logiques et rationnelles dans la vie : le hasard et les coïncidences. Pour le hasard, je le laisse organiser. Pour les coïncidences, je m’organise. Et sur le toit de ma chapelle, je danse… ». 16/06/2011
« Le noir est une « non couleur » me disent certains. Ce sont des imbéciles ! Ces mêmes imbéciles pensent que tous les noirs se ressemblent. Je connais un noir qui pense, lui, que tous les imbéciles se ressemblent. Par conséquent, j’épouse le noir et le ciel : ce couvercle noir de la grande marmite où bout l’imperceptible et vaste humanité, disait Baudelaire. Il n’avait pas tort. Qui mieux que le noir reflète toutes les lumières environnantes ? Toutes les couleurs trouvent un accord dans le noir. Toutes les couleurs se trouvent sublimées autour du noir. Ainsi, encore et toujours, ce que nous voyons n’est visible que pour celui et celle qui savent regarder au-delà des apparences ». 30/05/2011
« L’être humain « contemporain » a échangé une partie de ses chances de spiritualité concrète contre une sécurité éphémère. Entièrement soumis à la raison et au plan, il a perdu son authenticité. Il a égaré ses convictions pour ne conserver que des opinions et des préjugés. Il a des règles, des préférences et des aversions mais il est sans volonté. Il est conformiste et tant préoccupé par son image qu’il s’enferme et se rapetisse. Il ne recherche plus le défi, mais la stimulation, l’excitation et l’exaltation. Il aime la réussite mais évite d’affronter les épreuves. Il se méfie et calcule, mais pense peu. Il est souvent sans foi et sans courage, mais rempli d’espoir. Il insiste sur son droit au bonheur mais rejette sa responsabilité dans ses malheurs ». 20/04/2011
« Tout être qui n’accepte pas les conditions de sa résilience vit la vie d’un mort-vivant. La résilience se fait sans actes volontaires, naturellement, sous le terreau des réalités cachées. Elle est le résultat de la synchronicité de l’esprit et du mouvement de la matière. Son expression est une source inépuisable de suggestions. La résilience et la couleur sont l’essence qui fait vivre les fleurs ». 20/11/2010
« La couleur, qui se voit parfaitement le jour, distille ses ondes la nuit. Un être humain, distille inconsciemment des énergies psychiques non visibles et pourtant tout à fait remarquables dans la réalité ». 12/10/2010
« Sans dénier le passé – les vies sous la vie – mes tableaux s’efforcent de montrer comment une série d’événements perturbants peut devenir bel instant. Ici, maintenant et pour toujours ». 30/07/2010
« Si je m’appuie sur le pilier de la monochromie, c’est d’abord et avant tout parce que la couleur pure est spirituelle. Son essence même est spirituelle ». 29/06/2010